Festival Paléo, Nyon, Suisse
Soirée du samedi 27 juillet 2019
Avec Kind & Kinky Zoo, Le Winston Band, Stephan Eicher & Traktorkestar, Tire le Coyote, Le fric, Robert Charlebois, Stephan Eicher & Paléo Orkestar, Etienne de Crécy
Jours précédents :
- Paléo Festival 2019 – Mardi (Les Cowboys Fringants, Twenty Øne Pilots, Kompromat, Bodh’aktan, …)
- Paléo Festival 2019 – Mercredi (Lana del Rey, -M-, Les trois accords, Bodh’aktan, …)
- Paléo Festival 2019 – Jeudi (The Cure, Lomepal, Odezenne, Johnny Mafia, …)
De retour du côté de Nyon en ce samedi, après un jour de pause. En effet, rarement une programmation festivalière m’aura aussi peu intéressée que celle du vendredi de ce Paléo 2019, principalement dédiée au (mauvais) hip-hop. Ce qui me tentait le plus de toute la journée, c’était le Cirque Alfonse ! Puisque mes goûts ne sont pas ceux de la majorité, un public nombreux est notamment allé voir Angèle, pendant que je me reposais.
Les groupes coupables de ne pas m’avoir fait vivre ce Paléo 2019 au complet !
La programmation du vendredi est “tout oubliée” puisque, bonne nouvelle, celle de ce samedi semble plus réjouissante — là aussi, ça n’a pas dû être l’avis de tout le monde vu que c’est une des premières journées non sold-out de l’histoire du festival depuis une quinzaine d’années.
Et voici ce qui nous attend en ce samedi…
Une fois de plus, j’arrive tôt sur le site, ce qui me permet d’assister au concert d’ouverture, ou du moins à une moitié de celui-ci. C’est Kind & Kinky Zoo qui ont été choisis pour cette tâche, sous le chapiteau du Club Tent. Une bonne chose que d’être à l’abri : les goutes commenceront rapidement à tomber, l’occasion de voir les spectateurs de tous âges enfiler les pèlerines “HolyWeed” distribuées à l’entrée par la société du célèbre Bernard Rappaz !
Mais revenons à la musique. Derrière le nom étrange de Kind & Kinky Zoo se cache un groupe local de funk aux sonorités dominées par les claviers et une flûte traversière. L’ensemble se trouve étonnamment complété par des danseurs hip-hop pour donner une dose d’énergie non négligeable. La pluie fait que le public vient se réfugier en nombre devant les joyeux Lausannois pour un moment des plus sympathiques.
Hammond, flûte traversière, battles de breakdance et chemises bigarrées pour un explosif début de samedi soir !
[photo de Anne Colliard pour le Paléo]
La bonne grosse averse, associée aux gouttes tombées le vendredi, commence à rendre les accès au Village du Monde boueux. Pas de chance, c’est là-bas que je me dirige pour découvrir un nouveau groupe québécois, Le Winston Band. Sous leurs chemises rouges et leurs casquettes de la brasserie Dunham (du moins il me semble), les cinq amis nous font du zydeco — rock.
Pour cette musique cajun à laquelle je ne connaissais pas grand-chose, il vous faut une batterie, une basse, une guitare, un frottoir se jouant apparemment à coup de décapsuleurs et surtout un accordéon. Reste à préparer une setlist alternant entre reprises traditionnelles et compositions, à mélanger avec un sens certain de la fête, et vous obtenez un super résultat. Les meilleurs moments sont leurs chansons originales aux paroles amusantes, toujours bien introduites. Hommage au chat du groupe disparu après une visite dans une boîte de strip-tease ou injonction au public de manger des grillons, tout y passe !
Accordéon et décapsuleurs, la clé pour une musique entraînante !
[photo de Nicolas Patault pour le Paléo]
En parlant de manger, je quitte à regret le chapiteau avant la fin du concert pour aller casser la croûte. C’est que le programme du soir est chargé et que le Winston Band sera de retour demain pour un nouveau set endiablé… Direction un bus scolaire qui sert habituellement des hot dogs new-yorkais, mais qui s’est opportunément reconverti pour le Paléo en préparant des pains fourrés de boulettes de viande à la sauce tomate avec un peu d’oignons caramélisés au sirop d’érable. Excellent !
Mais alors que je fais la file pour manger, mon téléphone vibre : le concert de Shaka Ponk prévu à minuit n’aura pas lieu. Aïe. J’avais lu qu’ils avaient annulé leur show de la veille, j’étais passé devant la Grande scène pour voir que leur éclairage était installé, donc je pensais que tout était rentré dans l’ordre, mais non.
J’aimais beaucoup le groupe à leurs débuts, j’ai un peu lâché au fil des albums de plus en plus pop et des concerts de plus en plus millimétrés (j’en parle notamment dans cette review de leur passage de 2015 à l’Arena), mais je les avais vus une vingtaine de minutes aux Eurockéennes 2018 et leur show impressionnant me donnait envie d’y assister en entier. C’était censé être le cas au Chant du Gros 2018, mais ils s’étaient désistés trois ou quatre jours avant. Et voilà qu’ils remettent ça à six heures d’un live… Entre les problèmes de cervicales de Frah et d’extinction de voix de Samaha Sam (la raison de l’annulation du soir), je commencerais à hésiter à programmer les Monkeys si j’étais aux manettes d’un festival !
Le Paléo, évidemment incapable de trouver un remplaçant dans ce laps de temps, nous avertit que Stephan Eicher jouera une deuxième fois avec une pléthore d’invités. C’est d’ailleurs vers Stephan Eicher & Traktorkestar que je me dirige pour le moment, sur la Grande scène.
Dix minutes après l’heure de début prévue (à 18h45, en parallèle avec l’electro post-punk indus de Nova Materia, duo semblant intéressant), toujours rien… Qu’est-ce qui arrive à celui qui avait lui aussi dû annuler son concert au Chant du Gros 2018 ? Soudain, un peu de musique se fait entendre… Le public se retourne et découvre Traktorkestar, la fanfare avec qui collabore le Suisse, traverser la fosse !
Eicher et son “backing band” bourré d’énergie !
[photo de Lionel Flusin pour le Paléo]
Après une bonne introduction fanfaresque, Eicher apparaît et les reprises de ses morceaux dopés aux cuivres s’enchaînent, à commencer par “Déjeuner en paix”, au milieu d’une étrange scénographie (machines à bulles à l’avant-scène, pneu de tracteur d’où s’échappent de grosses volutes de fumée à jardin, juke-box à cour, banc public au fond…). J’avais déjà assisté à un showcase de cette formation, ça fonctionne toujours autant bien ! Le leader de Traktorkestar est complètement fou, tout le monde se lance des confettis et part dans des longs délires, bref, il y a une énergie énorme et la bonne humeur festive est communicative !
Eicher, probablement un des artistes les plus sympathiques, dit quelques mots à propos de Shaka Ponk, lui qui, vu ses problèmes de santé d’il y a quelques mois, sait à quel point “ça fait chier” d’annuler un concert. Il avertit qu’il sera là pour le remplacer et propose à d’éventuels choristes du public intéressés de le rejoindre…
Stephan Eicher tient parole : à la fin de son concert, le voilà en train de recruter ses futurs choristes au bord de la Grande scène !
[photo perso]
J’ai perdu un peu de temps en assistant à cette étonnante mise sur pied du “Paléo Orkestar” et il m’en faut encore un peu pour remonter à travers la boue bien casse-gueule jusqu’au Dôme. Au lieu de Jacob Banks (soul aux Arches) ou de Black Sea Dahu (pop-folk au Club Tent), c’est en effet vers Tire le Coyote que j’ai fait le choix de me diriger.
Derrière ce nom laissant penser à un nouveau groupe festif se cache en fait un artiste folk à la voix très originale rappelant parfois Asaf Avidan. Je l’avais entendu en première partie des Cowboys fringants à Pully-Lavaux à l’heure du Québec, ça ne passait pas très bien vu le contraste entre les deux formations. Là, c’est beaucoup mieux, malgré le public éloigné de la scène, une bonne moitié de la fosse s’étant transformée en marécage…
A part quelques joyeux spectateurs batifolant pieds nus dans la boue, les premiers rangs sont un peu désertés…
[photo perso]
Tire le Coyote nous demande si nous avons vu Lana del Rey plus tôt dans la semaine. Réponses mitigées de l’audience. “Oui, il paraît que c’était un peu…”. C’est ça. Le voilà donc qui reprend Video Games dans une adaptation en français et éclipse instantanément la diva californienne ! Encore quelques doux titres et ce très bon moment se termine.
Le Coyote au chapeau et son guitariste Shampooing — il y’a de l’imagination niveau surnoms !
[photo de Anne Colliard pour le Paléo]
Pour rester dans le registre folk, je pourrais aller écouter Charlie Cunningham au Détour, mais c’est le chemin boueux de la Grande scène que j’emprunte. Au menu : Le Fric. Chaque année, le Paléo programme un humoriste, ce qui selon moi ne fonctionne pas du tout en festival (Jamel Debbouze l’année passée était une consternation absolue). Mais là c’est différent, ce sont les deux Vincent les plus célèbres de Suisse qui montent sur les planches.
Dès l’intro du spectacle, excellente surprise, si la trame générale de ce spectacle humoristique utilisant largement la vidéo est conservée, les textes ont quasiment été entièrement réécrits pour coller au Paléo.
L’ouverture préhistorique du spectacle, parfaitement retravaillée
[photo de Lionel Flusin pour le Paléo]
La séquence salle de classe a été renforcée par quelques danseurs tandis que, à ma grande surprise, la scène de l’agriculteur aux pensées suicidaires a été conservée. Moins drôle, je me disais qu’elle serait dure à faire passer dans le contexte du Paléo. Eh non, les festivaliers s’avèrent en fait beaucoup plus attentifs que lors de la plupart des concerts ! En bonus, la yodleuse Melanie Oesch a habilement été invitée et intégrée au tableau.
Gilles Surchat est évidemment de la partie, puis c’est l’heure des personnages de reggaemen adorés du public avec leurs célèbres chansons. Décors, groupe élargi, chorégraphies, flammes, tout a été prévu pour en faire un moment adapté au Paléo, mais malheureusement il se met à pleuvoir lourdement au même moment, les gens s’en vont et le soufflé retombe.
Déjà trempé, je me rappelle que j’ai en fait une accréditation qui me permettrait d’aller à l’abri au bar-balcon avec vue sur la Grande scène… mais non, je persiste à jouer au journaliste de terrain ! Le spectacle s’arrête sur un final ne parvenant pas à obtenir les réactions souhaitées de la part du public. Vu le travail accompli pour l’adaptation et la qualité générale de l’ensemble, bien dommage pour les Vincent que la dernière de leur tournée se termine ternie par l’orage…
Malheureusement, pas grand monde ne “jump” avec Bradaframanadamada (ou un nom dans le style)…
[photo de Lionel Flusin pour le Paléo]
La pluie continuant à tomber, j’imagine que peu de monde a pris le chemin des Arches pour aller écouter le DJ — saxophoniste Thylacine. Les festivaliers préfèrent la soul de Curtis Harding ou le rock et les chansons de Robert Charlebois… et leurs scènes abritées.
Pour moi, ça sera Charlebois, après un nouveau parcours du combattant à travers le Village du monde, décidément transformé en Village de la boue. Le chapiteau est bien rempli, mais il n’y a encore personne sur le plateau — c’est là que je constate que le Fric a été amputé d’une vingtaine de minutes.
Très dur de trouver où se placer pour avoir à la fois les pieds dans moins de cinq centimètres d’eau, une bonne vue sur ce qui se passe sur scène (avec une belle utilisation de la vidéo) et les oreilles à l’abri des gens qui sont juste là pour être… à l’abri. J’y parviens à peu près. J’avais entendu Charlebois dire qu’en Europe il était connu pour trois chansons nostalgiques alors qu’au Québec il était réputé comme un rockeur rigolo, et c’est tout à fait ça !
A côté de Lindberg et d’Ordinaire, les airs rock aux paroles amusantes (“ici au Québec tout commence par un Q pis fini par un bec”) s’enchaînent avec talent sous la voix et la guitare du charismatique Montréalais de 75 ans. Vraiment un excellent moment ! Typiquement le genre d’artistes que j’écoute quasiment pas, que j’irais probablement pas voir en salle, mais que j’ai adoré découvrir en festival.
Non seulement il aime la bonne bière, mais en plus il est très efficace sur scène !
[photo de Lionel Flusin pour le Paléo]
Il a continué de pleuvoir à grosses gouttes pendant tout le concert, ça se calme enfin un peu… Je sais plus quel itinéraire emprunter pour rejoindre la Grande scène en minimisant les risques de glisser. J’ai en plus la bonne idée de porter des baskets pas du tout étanches, ce qui me donne l’impression d’avoir les pieds dans un aquarium depuis une heure.
Perdu pour perdu, certains festivaliers décident de s’élancer dans le chemin de tous les dangers pieds nus. Pas con. C’est donc en les imitant, en mode hippie avec de la boue jusqu’aux genoux, que je rejoins une fois de plus la Grande scène.
J’en rigole, mais il faut quand même dire que la gestion de la pluie au Paléo, c’est pas terrible. Le site étant en pente avec énormément d’infrastructures partout (stands de bouffe, décors, tribunes et le pire, les chapiteaux des scènes sur lesquelles toute l’eau ruisselle), le sol n’arrive pas à absorber. Mais là où la plupart des festivals mettent en place des solutions (gravier, planchers ou larges “plaques” de plastique), à Nyon il n’y a absolument rien. S’ils pouvaient réfléchir à ce genre de remèdes, au moins pour avoir un petit couloir à peu près au sec sur les plus gros axes de circulation, ça pourrait être agréable…
Mais me voilà à la Grande scène, curieux de découvrir ce que va donner ce concert entièrement monté en quelques heures dans les coulisses par Stephan Eicher et ses invités. Evidemment, je trouvais l’offre bien plus alléchante que l’electro lo-fi de Weval jouant en même temps au Détour.
Champ de boue et public rare devant un remplacement de Shaka Ponk qui restera dans les mémoires !
[photo de Ludwig Wallendorff pour le Paléo]
Ca commence par un registre 100 % balkanique avec Eicher et Traktorkestar, toujours dotés de la même pêche qu’en fin d’après-midi. Ils sont vite rejoints par Dr Schnaps sur un morceau, puis par l’autre moitié des Genevois de Gypsy Sound System appelés en renfort, à savoir DJ Olga. C’est ensuite un chanteur non identifié qui vient nous proposer une reprise de Rammstein en suisse-allemand !
Les artistes de la soirée défilent : Tire le Coyote, Melanie Oesch (au micro HS, mais dur d’en vouloir aux techniciens vu la complexité de ce gros concert quasi improvisé !), la chorale de spectateurs, Kind & Kinky Zoo pour un peu de breakdance et même les acrobates du Cirque Alfonse qui, présentant leur show les deux jours précédents, trainaient encore apparemment dans le coin.
Des circassiens dans le secteur ? Allez hop, c’est parti, les voilà intégrés eux aussi au spectacle !
[photo de Nicolas Patault pour le Paléo]
Eicher nous explique ensuite qu’il a commencé à apprendre le français grâce à la chanson kubu… qoibu… quoiboiq… québéqouse. S’il n’arrive pas à prononcer “québécoise” correctement, Robert Charlebois est bien de retour pour nous interpréter Je reviendrai à Montréal, absente de son précédent set. Montréal où Eicher promet de le retrouver pour un nouveau duo. Celui-ci n’a beau pas du tout connaître les paroles, ce moment partagé entre ceux qui doivent être les deux chanteurs francophones les plus modestes et sympathiques faisait plaisir à voir !
Moment inédit entre Robert Charlebois, Tire le Coyote et Stephan Eicher
[photo de Nicolas Patault pour le Paléo]
C’est Zebra qui clôturera cet étonnant moment, d’abord avec une électrique reprise du répertoire d’Eicher puis, une fois celui-ci parti, en déballant ses mash-ups. Certes, il ne me semble pas mixer grand-chose en live, mais j’avais oublié la qualité de ce que fait celui qui, initialement prévu pour animer l’after du bar backstage, s’est retrouvé catapulté sur la Grande scène devant un public aussi clairsemé qu’enthousiaste !
Ce qui est sûr, c’est qu’aucun autre festival de cette année ne peut prétendre avoir eu un concert si spontané sur sa scène principale ! Ca faisait bien plaisir d’avoir un spectacle si peu calculé à l’heure où les têtes d’affiche ont tendance à proposer des prestations millimétrées. Ca faisait tout autant plaisir de voir des artistes heureux d’être là, acceptant de se mettre en danger relatif pour s’amuser et contenter le public, profitant de ce spectacle unique dans une ambiance festive, remplie de bonne humeur, presque touchante.
Ce qui était parti pour une annulation impossible à remplacer se sera transformé en étonnante improvisation spontanée et ultra joyeuse dont on se souviendra. Seul regret : l’absence de membres de Shaka Ponk sur scène, pour au moins faire acte de présence. Cela dit, contrairement à la mentalité de tous les artistes intégrés à ce projet, je pense que ça fait un certain temps que les Monkeys se fichent un peu d’être généreux avec leurs fans…
Même le public s’est retrouvé sur scène pour ce projet un peu fou…
[photo de Ludwig Wallendorff pour le Paléo]
La soirée n’est pas encore terminée : le DJ neuchâtelois FlexFab joue au Club Tent, en même temps que Etienne de Crécy. C’est ce dernier que je vais voir, aux Arches. “Voir”, le mot est bien choisi, puisqu’il nous propose son spectacle Space Echo dans un décor d’écrans semi-transparents pivotants associé à un éclairage très réussi. Musicalement, c’est moins calme et inintéressant que ce à quoi je m’attendais, bonne surprise !
Je pensais rapidement m’ennuyer, mais l’attrait du spectacle live et un son plus plaisant qu’attendu m’auront fait rester jusqu’à la fin avec plaisir !
[photo de Laurent Reichenbach pour le Paléo]
Fin de la programmation, mais pas de la nuit, puisque je profite de mon accréditation pour m’en aller du côté des bars de l’arrière-scène. Là, une soirée un peu trop arrosée (rien à voir avec le ciel cette fois !) me fera notamment rencontrer Vincent Kucholl, qui me confirmera qu’ils ont pris en cours de spectacle la décision de raccourcir l’ensemble.
Un Fric gâché par la pluie arrivée au plus mauvais moment et une annulation de dernière minute rattrapée d’une main de maître par le Paléo et Stephan Eicher pour le concert le plus “vrai” de l’édition ; ce samedi aura été une drôle de soirée ! A ajouter au premier set survolté du même Eicher, au si charismatique Charlebois, à la découverte du Winston Band, au Coyote qui a tiré sur Lana del Rey, à la sympathique ouverture par Kind & Kinky Zoo et à la clôture mieux que prévue de Etienne de Crécy, ça fait une très bonne journée — beaucoup trop humide, mais très bonne !
Jours suivants :